Apparue en 1972 avec les observatoires américains Landsat,la télédétection spatiale a aussitôt suscité l'intérêt du Cnes, qui a créé dès 1973 sa première filiale, le GDTA (Groupe pour le développement de la télédétection aérospatiale), chargée de travailler sur les moyens d'acquisition et de traitement des images Landsat, leur diffusion, mais également la commercialisation d'images de télédétection et la formation des futurs utilisateurs au niveau national et international. Après une mission d'étude aux Etats-Unis réalisée en 1974, un ambitieux programme permettant une meilleure connaissance et la surveillance de notre planète depuis l'espace est proposé l'ESA en 1976, mais ne reçoit pas un accueil favorable. La France se tourne alors vers la Suède et la Belgique pour mettre sur pied le programme Spot (Satellite probatoire pour l'observation de la Terre). Approuvé en septembre 1977 lors d'un Conseil économique et social présidé par le Premier ministre Raymond Barre, le programme est confirmé en février 1978. Le Cnes est maître d'œuvre, Airbus Defence and Space (à l'époque Matra Espace) est en charge de la plateforme, des instruments et du logiciel de bord, tandis que Thaïes Alenia Space (ex-Alcatel Space) se voit confier la télémesure image et SEP Image (plus tard rachetée par le groupe Matra), le segment sol image. A la différence de ses prédécesseurs américains, Spot est équipé de miroirs orientables lui permettant une visée latérale de part et d'autre de sa trace au sol, accédant ainsi à une zone de 950 km de large et réalisant des observations sous des angles différents pour la réalisation de cartes en relief, notamment les modèles numériques de terrain.
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