Aujourd'hui banalisé, le concept proposé par le premier Forester était alors très novateur. Quatre générations après, Subaru conserve sa signature technique.Il s'agit dans tous les cas d'un 4 cylindres à plat, ces célèbres Boxer au timbre si particulier, accouplés à une transmission intégrale permanente au schéma le plus noble qui soit, avec ses trois différentiels. Nous sommes donc en terrain connu, le dernier Forester partageant, qui plus est, sa plate-forme avec son «petit frère» XV.Au rayon des nouveautés, cette présentation a été l'occasion pour les ingénieurs de la marque de nous dévoiler une inédite boîte automatique de type CVT et la fonction X-Mode. D'abord réservées aux seules motorisations essence, ces évolutions sont aujourd'hui également proposées sur le diesel. Fort de 147 ch, le 2.0D est donc soit associé à une boîte 6 manuelle bien étagée permettant de tirer la quintessence de ce bloc plutôt vivant, soit à la fameuse Lineartronic, une transmission à variation continue qui représente une belle surprise. En effet, cette transmission normalement maladroite, énergivore et bruyante, est devenue efficiente et d'un agrément total. L'électronique a masqué les défauts pour offrir un automatisme très convainquant, en apportant en plus beaucoup de couple au démarrage et un vrai frein moteur, le tout en préservant la douceur de fonctionnement. Sans oublier, pour ceux qui veulent s'amuser ponctuellement, des palettes au volant. Un trait de caractère qui va bien avec des trains roulants qui, comme de tradition, concilient à merveille confort et efficacité. Joueur sur la route et en toute sécurité, le Forester demeure l'excellent compagnon de voyage que l'on connaît, de part son habitabilité mais aussi pour sa sobriété de bonne aloi. L'autre particularité du Forester est sa « vraie » transmission 4×4 permanente. Il n'existe pas plus convaincant sur la route que celle-ci soit sous la pluie, sous la neige, mais aussi sous un soleil radieux. Seule sa vocation change. Dans les deux premiers cas, la destination est sécuritaire, dans le dernier, c'est le dynamisme qui est visé. En secret, l'électronique s'occupe de tout. Pas pour sanctionner, mais pour répartir la motricité. Du coup, le train arrière aide perceptible-ment le Forester à tourner sur lui-même avec précision. Ce Subaru soigne également sa polyvalence, sa garde au sol fixée à 220 mm constituant déjà un bon début.Reste à aborder le sujet qui fâche, l'aspect peu valorisant de son habitacle. Le constructeur japonais est malheureusement coutumier du fait. Pourtant si la qualité de fabrication répond bien présente, encore faudrait-il au moins utiliser des plastiques plus flatteurs. Toujours aussi sympathique à conduire et à vivre, le dernier Forester reste fidèle à lui-même mais ne bénéficie toujours pas de la finition intérieure que son statut exige.
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