Créer confiné, c’est, comme beaucoup de choses en ce moment, complétement inédit. Depuis le mythe du créateur dans sa tour d’ivoire, qui crée sans jamais fréquenter le bas monde, on n’avait jamais vu ça. La crise du coronavirus oblige ces êtres hyper sensibles, parfois un peu médium, qui se nourrissent de l’air du temps, des balades qu’ils s’offrent, de leurs rencontres, des spectacles qu’ils voient, des gens croisés dans la rue, à créer dans une bulle. Pour autant, pour celles et ceux dont on mesure le talent à leur capacité à innover et à se réinventer en permanence, quoi qu’il arrive, « créer confiné » ne signifie pas « créer angoissé ». Et cela ne va pas nécessairement non plus aboutir sur des collections anxiogènes. Sauf si l’on s’appelle Marine Serre et que son univers est post-apocalyptique. Il sera intéressant de voir, peut-être en septembre prochain, ce que la jeune prodige de la mode avant-gardiste, aura imaginé pendant cette période très particulière. Peut-être nous surprendra-t-elle tous, avec une collection, au contraire, fraîche et insouciante ?
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