Londres serait aujourd'hui la première destination de shopping au monde pour les touristes étrangers, affirme, chiffres à l'appui, l'office de promotion de la capitale anglaise. Et aurait donc détrôné Paris, leader en la matière jusqu'alors. Ce que contestent les responsables du tourisme parisien, mettant en cause le mode de calcul utilisé outre-Manche. Dans ces conditions, laquelle des deux villes emporte donc à présent la palme ? Peu importe après tout, car au-delà de cette querelle de chiffres, une récente étude montre que la capitale française a attiré en 2012 près de 16 millions de touristes, et qu'elle a continué de les séduire fortement en 2013 (où leur nombre a probablement progressé de 5%), et pas seulement avec ses musées et monuments. Mais aussi, comme l'étude le fait nettement apparaître, grâce à sa structure commerciale particulière. Une structure fort différente de celle de Londres. Le commerce parisien se caractérise en effet par une densité et une diversité sans équivalent qui permettent aux touristes de faire du shopping dans des quartiers aux multiples ambiances. Même si la fermeture des grands magasins le dimanche -étonnamment exclus des zones touristiques - constitue un handicap. Dont profiterait Londres. Quoi qu'il en soit, pour la Commission européenne, ce qui compte n'est pas que le gagnant de l'activité touristique soit Paris ou Londres, mais l'Europe dans son ensemble. Car pour le continent toujours confronté à la crise, le tourisme constitue un atout unique pouvant contribuer à son redressement. D'où le plan qu'elle met en place pour le stimuler et accroître ses retombées commerciales et économiques. Ce plan, qui entre en vigueur dès ce printemps, prévoit une délivrance facilitée des visas pour les touristes non européens et préconise le lancement d'une campagne de promotion mondiale du tourisme en Europe. De quoi prendre de la distance avec les batailles de clochers entre capitales du Vieux continent.
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