L'année 2013 aura été une parenthèse pour les distributeurs de lingerie. Une année de faible consommation, où les spécialistes ont dû en effet faire preuve d'un grand pouvoir de persuasion pour inciter les femmes à acheter de nouveaux dessous. Ce qui fait dire à Daniela Hascoët, responsable des sept boutiques multimarques Laure So-kol (groupe Simone Pérèle) : «Il faut oublier 2013 !» Les premiers chiffres des instituts spécialisés confirment le ressenti des responsables des points de vente. Ainsi, l'institut d'études Kantarworldpa-nel estime que la consommation globale de lingerie en France a reculé de 2% en volume l'an dernier. Sur le terrain, cette érosion de la consommation s'est traduite par une modification du comportement d'achat des consommatrices. «Nous avons réalisé dans nos boutiques moins de ventes en volume mais davantage en valeur. Les femmes ont certes moins acheté mais les produits qu'elles ont choisis étaient plus chers», observe Daniela Hascoët, qualifiant ce comportement de «rassurant». Cette spécialiste de la vente au détail y voit une démarche d'achat plus réfléchie de la part de la cliente. «On ne fait plus acheter n'importe quoi aux femmes. Elles se posent des questions : est-ce que j'ai vraiment besoin de ce nouveau soutien-gorge ? Est-ce qu 'il m'apporte autre chose ?» analyse-t-elle.
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