«Pour vivre heureux, vivons cachés» semble être la devise de longue date de la famille Wertheimer - et plus particulièrement d'Alain et de son frère Gérard Wertheimer -, propriétaires et dirigeants de Chanel, qu'ils pilotent respectivement en toute discrétion depuis New York et Genève. Certes, la marque aux 2 C n'est pas avare de tam-tam médiatique via ses défilés à grand spectacle de haute couture et de prêt-à-porter, mais aussi via les innombrables publicités qui valorisent sa mode, ses parfums et accessoires partout dans le monde. Mais sur la manière dont fonctionne réellement l'empire, on ne sait pas grand-chose. Toutefois, de temps à autre, force est pour le groupe de luxe de faire une apparition publique. C'est le cas actuellement, avec l'annonce, le 7 octobre dernier, de négociations exclusives entamées par Chanel avec l'américain Coty. Objet de ces discussions : le projet de Chanel de céder à son interlocuteur sa marque de cosmétiques Bourjois, en échange d'une entrée au capital de Coty à hauteur de 4,2%. Dans un communiqué commun, les deux parties détaillent l'opération : Coty a proposé à Chanel 15 millions de ses propres actions, ce qui valorise Bourjois à 190 millions d'€. Michael Rena, représentant de Chanel, se dit «enthousiasmé par les opportunités que représente Coty pour Bourjois». Il rappelle que les «deux partagent une même passion pour les cosmétiques» et qu'ensemble, «ils ont un fort potentiel pour accroître leur leadership dans leur catégorie». Dans la même veine, Bart Becht, le patron de Coty, dit se réjouir «d'accueillir la marque Bourjois dans son portefeuille de produits de beauté, et d'accueillir Chanel en tant qu'actionnaire de Coty».
展开▼