«Sentier chinois» : cette appellation dérivée s'applique aux grossistes textiles et accessoires d'origine chinoise qui se sont installés dans les années 1990 dans le 3~e arrondissement de Paris et dans une partie du sud du 11~e, essentiellement autour des rues de Sedaine et Popincourt. Tout comme leurs prédécesseurs, les «historiques» qui ont fondé cette étiquette très forte, chargée de légende, en positif comme en négatif, et que l'on trouve aujourd'hui tout autant à la Plaine-Saint-Denis qu'autour du quartier du Temple, ces acteurs chinois de la grande diffusion ont essaimé ailleurs, traversant le périphérique à la recherche de loyers moins chers. A Aubervilliers essentiellement, qui est de longue date un pôle important des négociants en textile. L'ouverture, fin 2006 -juste un an avant le démantèlement définitif des quotas d'importations chinoises -du Centre international de commerce de gros France-Asie (Cifa), dédié aux grossistes chinois, a encore changé la donne, rationalisant l'activité, drainant une partie des importateurs et de la clientèle de Paris et, surtout, rassemblant une offre très importante proposant de nouvelles opportunités aux centrales. Quels sont les contours actuels du «Sentier chinois» ? Après quinze ans d'ascension fulgurante, est-il lui aussi en train d'aborder sa mutation, sa modernisation ? Eléments de réponse.
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