Le 1~(er) juin dernier, Donald Trump a annoncé officiellement le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris, adopté en 2015 lors de la COP 21, qui fixe les grandes orientations de la gouvernance climatique mondiale. Cette séquence diplomatique vient conclure un ensemble d'initiatives qui allait dans le sens d'une obstruction aux politiques de lutte contre les changements climatiques. Ainsi, le 28 mars 2017, Trump signait un décret qui balayait l'essentiel de la politique climatique programmée par Barack Obama, dont la mesure phare consistait en une réglementation des émissions de CO_2 des centrales électriques fonctionnant au charbon. Le 1~(er) juin, Trump a aussi promis de supprimer ou considérablement réduire les financements pour le changement climatique au bénéfice des institutions des Nations unies. Il a décidé la cessation des versements de son pays au bénéfice du Fonds vert pour le climat, créé en 2010, à la suite de la COP 15. Les conséquences pourraient aussi être rudes pour la pérennité des travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dont les États-Unis ont toujours été le plus important contributeur financier, assurant à eux seuls, aujourd'hui, près de 45 % de ses coûts de fonctionnement. Cette mise en cause de la science du climat est, là encore, attestée par d'autres déclarations et décisions de Trump: le 6 novembre 2012, alors qu'il n'était pas encore président des États-Unis, il écrivait dans un tweet que « Le concept de réchauffement global a été inventé par et pour les Chinois de manière à rendre l'économie manufacturière américaine non compétitive». En décembre 2016, Trump nommait, à la tête de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA), Scott Pruitt, un climatosceptique notoire, dont les liens avec les lobbies pétroliers sont avérés. Il a aussi proposé de réduire le budget de cette agence de 30 %, et celui de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), première agence américaine de recherche sur le climat, de 17%.
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