Au sein du Syndicat intercommunal d'assainissement de la région d'Enghien-les-Bains (Siare), Victor Murat a travaillé pendant deux ans sur des ouvrages destinés à la gestion des eaux pluviales et des eaux usées. Des missions qu'il va être aujourd'hui amené a mettre en œuvre au sein d'un cabinet de conseil en environnement. Ingénieur en hydraulique, la mécanique des fluides est pourtant loin d'être sa seule spécialité ! « Dans ce type de poste, il faut par exemple être capable de mobiliser des compétences en hydrologie et en hydraulique, mais également connaître le fonctionnement des marchés publics ou encore maîtriser l'estimation et la gestion de budgets ! » rectifie l'intéressé. Des savoirs que l'ingénieur mobilise à chacune des opérations qu'il prend en charge, opérations listées et priorisées par un schéma directeur d'assainissement faisant office de feuille de route. Lorsqu'il se lance dans l'une de ces opérations, avec l'équipe projet, il entame d'abord une étude de faisabilité. Celle-ci débute par une inspection pédestre du site où les problèmes ont été détectés. Sont par la suite évaluées la nature du réseau, les dimensions des canalisations ou encore la rugosité du matériau utilisé. « L'objectif est de bien réguler le débit : il faut qu'il soit assez important pour que la vitesse permette l'auto-curage du réseau (qu'il se nettoie de lui-même) mais pas trop, pour qu'il ne s'érode pas» explique l'ingénieur. S'il est parfois seulement question de recalibrage, l'état des infrastructures amène souvent à opter pour une réhabilitation de celles-ci. Par ailleurs l'environnement autour du projet est aussi inspecté : la voirie, les riverains impac-tés, la présence de réseaux concessionnaires (eau, gaz, électricité)... En fonction des projets, l'ingénieur commande également des études d'impacts sur la faune et la flore.
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