Les premières alertes de déficit d'attractivité du secteur sont parvenues au Gifas au printemps, aux premières réembauches du travail temporaire. ? Nous avons des indicateurs objectifs d'allongement des délais de recrutement, notamment par le travail temporaire. Les alertes arrivent de fa?on très nette, sur de nombreux territoires, aussi bien de la part des PME que des ma?tres d'?uvre, constate Philippe Dujaric. Suite à la pandémie, le secteur a quand même réduit de 80 % l'emploi temporaire, et de 4 % les emplois permanents, en France. ?Aujourd'hui, l'emploi temporaire, privilégié pour sa flexibilité, reprend peu à peu. ? Mais on s'attend à Une grande reprise des recrutements pour le printemps prochain. Du coup, nous avons analysé les difficultés et les freins à l'embauche, ainsi que les atouts de la filière. ?L'analyse ? ? Tout d'abord, face à la reprise trop lente de l'aéronautique, beaucoup d'ouvriers qualifiés se sont reconvertis dans d'autres domaines, dont une partie définitivement. Ensuite, il y a aussi le fait que la lutte contre le réchauffement climatique et l'"aviation-bashing"ont mis un doute dans la tête d'une partie des jeunes sur l'avenir de l'aéronautique. Ce doute est une de nos préoccupations. Nous avons même vu appara?tre, au sein d'écoles d'ingénieurs aéronautiques, des petits groupes d'étudiants assez hostiles, défendant le principe que les arbres ne vont pas jusqu'au ciel et que le trafic aérien va devoir décro?tre. Enfin, n'oublions pas que les mois compliqués de la pandémie ont créé un vide de communication. ?
展开▼
