Après avoir bénéficié d'un non-lieu en septembre 2019 dans le cadre de l'enquête judiciaire sur l'accident du vol AF447, Air France et Airbus sont désormais poursuivis pour homicides involontaires devant la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris (cf. encadré ci-contre). Un procès qui doit durer jusqu'au 8 décembre prochain et qui devra déterminer et démontrer si les charges retenues contre la compagnie aérienne et le constructeur sont suffisantes pour justifier, ou pas, d'une condamnation qui peut toujours faire l'objet d'un appel. Dans son arrêt de renvoi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris estime que Air France s'est abstenue de ? mettre en ?uvre une formation adaptée et l'information des équipages qui s'imposait ? face des indications de vitesse erronées suite au givrage des sondes Pitot, ce qui a empêché les pilotes de réagir comme il le fallait ?. Pour Airbus, il s'agit d'avoir ? sous-estimé la gravité des défaillances des sondes ané-mométriques équipant l'aéronef A330, en ne prenant pas toutes les dispositions nécessaires pour informer d'urgence les équipages des sociétés exploitantes et contribuer à les former efficacement ?.
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