1. Pouvez-vous nous dire ce qui est ressorti de vos rendez-vous ministériels du 16 mars concernant l'impact de la crise du coronavi-rus dans le transport aérien ? Ce matin, nous avons eu une très importante réunion technique avec six ministres : Bruno Le Maire (ministre de l'Economie), Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics), Muriel Pénicaud (ministre du Travail) et Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès de Bruno Le Maire), plus Jean-Baptiste Le-moyne (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères) et Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d'Etat chargé des Transports). Ils nous ont expliqué les mesures qu'ils comptaient mettre en place dans le cadre d'un plan d'urgence économique consécutif à l'épidémie que nous allons traverser. Ce plan sera détaillé le 16 mars au soir par le chef de l'Etat, parmi d'autres mesures de confinement qui sont toujours en discussion. L'aérien a été pris en compte dans sa spécificité, puisque, aujourd'hui, les entreprises de l'aérien, que ce soit les compagnies aériennes, les aéroports, les sociétés de handling et de maintenance, vivent une baisse d'activité jusqu'à 90 . Nous nous acheminons vers un ? shutdown ? en Europe, mais également sur les long-courriers. Il y a peu d'intérêt de maintenir une ac- tivité, au-delà de quelques vols sur le domestique. Chez Chalair, par exemple, on a suspendu ce soir l'ensemble de nos vols en France. Nous maintenons nos activités à l'étranger. Air France fait de même, ainsi que la plupart des opérateurs. Le problème principal qui demeure, c'est celui d'assurer la continuité territoriale vers la Corse et vers les DOM-TOM. Sachant que, même sur ces destinations-là, nous assistons à une forte baisse des demandes, et par conséquent une baisse de l'offre. Les décisions sanitaires à venir autoriseront ou non la poursuite des exploitations. Depuis la semaine dernière, le nombre de no shows a terriblement augmenté : 34 de no-shows dimanche, lundi,je suis à 80 chez Chalair.
展开▼