L'édition 2019 de l'Eco-demonstrator repose sur un Boeing 777-200 qui, pour changer, arbore une livrée presque classique, à la différence des précédents démonstrateurs, lesquels étaient plus colorés. Le biréacteur aux dimensions généreuses embarque au total cinquante projets de recherche, déclinés autour de quatre thématiques : les matériaux et l'environnement, l'aérodynamique, l'avionique de bord et l'efficacité opérationnelle, la cabine connectée. Au niveau des matériaux et de l'environnement, Boeing n'a pas utilisé à proprement parler de matériaux révolutionnaires mais a procédé par petites touches. Ainsi l'avion-neur de Seattle a procédé au remplacement du halon, utilisé jusqu'alors en qualité d'agent extincteur d'incendie de la partie fret de l'appareil. Banni en 1994 aussi bien en termes de production que d'importation, le halon a pour caractéristique d'endommager la couche d'ozone. De ce fait, l'industrie aéronautique recyclait le halon 1301 (déno- mination de la version employée notamment par Boeing) jusqu'à ce que le constructeur aéronautique teste le Blend-D, soit un nouvel agent, lequel a été accepté par la FAA en remplacement du halon. Sur l'Ecodemonstrator, Boeing a également testé différents primaires non chromatés, au nombre de 18. Développés par Ford au cours des années 1920, les primaires chromaés protègent de l'oxydation et de la corrosion, mais sont à la fois toxiques et cancérigènes. Ce qui explique la forte réduction de leur utilisation, ces dernières années, et les recherches effectuées afin de leur trouver un ou plusieurs substituts. Ainsi, c'est une bonne partie du fuselage qui a bénéficié d'une couche de différents primaires, à l'essai.
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