Laisse pour mort au debut des annees 80, Usinor, symbole des restructurations interminables, s'apprete a entrer en pleine forme dans le XXI~e siecle. A Dunkerque, a Fossur-Mer, en Lorraine, a Ugine en Savoie ou au Creusot, les rescapes des annees de crise (50 000 salaries) peuvent etre rassures. L'entreprise s'est hissee au sixieme rang mondial. Elle rivalise maintenant avec British Steel, Nippon Steel ou l'allemand Thyssen-Krupp. Aujourd'hui, une carrosserie de voiture sur quatre en Europe, quelle que soit sa marque, est faite d'un acier maison. La future canette de Coca-Cola, qui aura la silhouette de la fameuse bouteille, a de bonnes chances d'etre signee Usinor. Le pont de Normandie est truffe de toles Sollac et les rails du TGV sortent des laminoirs de Lorraine... Mais le plus spectaculaire se trouve dans les livres de comptes. Il y a quinze ans, la siderurgie francaise sortait 18 millions de t d'acier en pure perte. La production n'a pas beaucoup varie, le chiffre d'affaires atteint 72 milliards de francs, mais, desormais, Usinor aligne les profits.
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