A la fin des annees 70, lorsque le groupe siderurgique faisait encore partie du patrimoine de l'Etat britannique, British Steel faisait son entree dans le Guinness Book of World Records pour le niveau de ses pertes, sans precedent dans l'histoire des affaires en Grande-Bretagne. L'acier traversait alors une crise grave au niveau europeen. Celle subie par le meme secteur au debut des annees 90 n'a pas ete moins severe, mais cette fois, au lieu de plonger dans les abysses, British Steel etait le seul siderurgiste en Europe a degager des profits (254 millions de livres en 1990-1991). Entre-temps, le 5 decembre 1988, l'entreprise avait quitte le domaine public pour etre privatisee, et son organisation ainsi que son outil de production avaient ete transformes de fond en comble. Certes, les exercices 1991-1992 et 1992-1993 (a fin mars) ont ete difficiles, et se sont traduits par une perte cumulee de 204 millions de livres. Mais le groupe est redevenu beneficiaire des 1993-1994 a hauteur de 80 millions de livres, et les resultats 1994-1995 pourraient se situer entre 400 et 500 millions de livres suivant les analystes. British Steel attribue en partie cette capacite de resistance a son statut d'entreprise privatisee, ainsi qu'a la rapidite de decision et aux efforts financiers qui l'accompagnent.
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