L'effondrement de leurs cours de Bourse est aussi spectaculaire que leur hausse l'an dernier. En 1999, les titres Usinor et Pechiney avaient plus que double. Ils sont aujourd'hui massacres : depuis trois mois, l'action du siderurgiste abandonne plus d'un tiers de sa valeur. A 12,9 euros le 2 juin, il se retrouve meme au-dessous de son cours de privatisation (l'equivalent de 13,44 euros le 10 juillet 1995). Quant au titre du specialiste de l'aluminium, il n'est pas mieux traite puisqu'il a recule de 37 percent depuis le debut de l'annee, a 43,3 euros le 2 juin. Les valeurs traditionnelles retrouvent la cote, mais la place accordee aux actions plus cycliques est particulierement faible. Le 24 mai, la publication d'une etude du courtier Lehman Brothers n'a pas eclairci l'horizon. Elle prevoit une diminution de la demande americaine de metaux, ce qui provoquerait de facto une baisse des prix et a fait souffler un vent de panique sur le marche. Lors de la seance qui a suivi la publication de cette etude, Usinor et Pechiney voyaient s'envoler en fumee plus d'un dixieme de leur capitalisation. Depuis, soutenus par les declarations optimistes des presidents Mer et Rodier, les deux titres se sont stabilises le 5 juin (a 12 euros pour Usinor et 44 euros pour Pechiney), en attendant de retrouver la faveur du marche.
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