En Europe et en France, siderurgistes, transformateurs et negociants n'ont pas connu en 2002 la reprise esperee de leur activite. Les espoirs qu'avait fait naitre le rebond timide du premier semestre se sont dissipes au second, en raison notamment de la degradation des perspectives d'activites qu'imposaient les incertitudes internationales. En outre, l'atonie persistante de l'economie allemande a diffuse ses effets dans la plupart des pays de l'Union europeenne. Les effets de cette deterioration sont restes limites en France, ou la consommation des menages, demeuree elevee, a compense partiellement un fort repli de l'investissement. Neanmoins, les livraisons au marche francais des produits finis siderurgiques ont connu en 2002 une nouvelle baisse de 3 percent (livraisons des usines francaises) succedant a un repli de 8 percent en 2001. Cette situation confirme le decrochage de l'Europe par rapport a l'Amerique du Nord et surtout a l'Asie, qui ont tire la croissance mondiale en 2002. La croissance asiatique, principalement celle de la Chine, a permis en 2002 a l'Europe d'eviter sur ses marches le choc en retour d'importations pouvant resulter des mesures de sauvegarde americaines.
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