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>Refuser l'autorité ? Étude des désobéissances de soldats français pendant la guerre d'Algérie (1954-1962)
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Refuser l'autorité ? Étude des désobéissances de soldats français pendant la guerre d'Algérie (1954-1962)
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机译:拒绝授权?阿尔及利亚战争期间(1954-1962)法国士兵的抗命研究
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Tramor QUEMENEUR : Étude des soldats refusant de participer à la guerre d'Algérie : entre morale et politique. Dans le cadre de ce programme de recherche, nous nous proposons de poursuivre notre travail de thèse, à savoir l'étude des désobéissants militaires français dans la guerre d'Algérie. Plus précisément, il s'agit d'étudier les désobéissants qui dépassent le fait colonial en s'opposant radicalement à la guerre. Ainsi, nous tenterons de cerner l'effectif des désobéissants anticolonialistes dans le total des désobéissants militaires. Nous nous intéresserons pour cela à différents groupements militants qui ont existé au cours de la guerre d'Algérie : notamment les comités au moment des manifestations de rappelés, Jeune Résistance, le groupe François et le groupe Nizan, constitués entre autres d'insoumis et de déserteurs, et l'Action civique non-violente formée d'objecteurs de conscience. Certains militants communistes se sont aussi opposés à la guerre d'Algérie en participant à une campagne de désobéissance supervisée par le parti communiste, sans pour autant former un groupe à part entière. Ces différents groupements de désobéissants visent des objectifs différents. Pour les uns, la volonté est de mettre un terme rapide à la guerre soit en renforçant la contestation collective (manifestations de rappelés) soit en désirant créer un climat prérévolutionnaire. Pour les autres, il s'agit davantage d'une position de témoignage, afin de montrer qu'une autre politique est possible et qu'il faut venir en aide aux plus démunis, en l'occurrence les Algériens. La première position est bien entendu défendue par des communistes en rupture de ban et des militants d'extrême gauche, tandis que la seconde est essentiellement portée par des chrétiens. Si la cohérence de ces différents groupements est assez forte, en revanche leur influence est variable au cours de la guerre. Nous étudierons les différentes périodes de cette influence, en nous intéressant aux répercussions sociales et au débat public autour des désobéissances. D'ores et déjà, trois temps forts se distinguent : le premier se déroule au moment des manifestations de rappelés, au cours desquelles la question de la désobéissance, par opposition à la guerre d'Algérie, est ouvertement posée. Néanmoins, les velléités plus ou moins nettes de refus ne parviennent pas à trouver une réponse collective, notamment du fait d'une forte appréhension de la désobéissance et parce que la question de l'indépendance algérienne est encore difficile à poser. La seconde période est davantage marquée par une volonté de témoignage : le débat se centre autour d'un nombre restreint de désobéissants militaires - communistes ou chrétiens - qui, par leur refus, veulent exposer à un large public leur désir que des négociations se déroulent pour mettre fin à la guerre et reconnaître l'indépendance algérienne. Enfin, le troisième temps est constitué par un nouveau débat autour de la désobéissance collective. Ce débat trouve une résonance importante notamment au moment de la diffusion du « Manifeste des 121 ». Parallèlement, d'autres désobéissants continuent d'oeuvrer dans le sens du témoignage, en montrant qu'ils ne veulent pas participer à la guerre car ils sont opposés à la violence et qu'ils désirent aider les Algériens à vivre dans de meilleures conditions et de façon indépendante. C'est à cette période que les relations entre les groupes de désobéissants sont les plus tendues car elles expriment des moyens d'action et des buts très différents. Enfin, nous étudierons aussi les relations entre les différents regroupements de désobéissants avec d'autres groupes sociaux comme les partis politiques et les communautés religieuses, afin de montrer les divergences et les soutiens qu'ils peuvent trouver.
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