Le marché de l'assurance spatiale se trouve à l'heure actuelle dans une situation assez déséquilibrée, avec une offre qui dépasse largement la demande, des couvertures étendues jusqu'à quinze ans dans certains cas, des taux qui sont passés de 20 % en 2004 à 3-4 % (pour la couverture du lancement, des opérations de test sur orbite et une année d'exploitation). Avec près d'une cinquantaine d'assureurs réguliers, on atteint ainsi plus d'1 Md$ de capacités cumulées en dommage spatial - c'est-à-dire l'ensemble des sommes que les assureurs peuvent mettre sur les risques spatiaux, les plus gros pouvant couvrir jusqu'à 50 M$ pour un seul satellite et un contrat pouvant rassembler plus de 40 assureurs à travers le monde. 1 Md$ de capacités, c'est fou ! Dès lors, finie la poule aux œufs d'or, en tout cas pour l'instant. Dans ce contexte, le renouvellement des flottes de satellites géostationnaires des grands opérateurs de télécommunications, tels qu'Intelsat, SES et Eutelsat, est attendu de pied ferme, sachant qu'il existe une constante dans ce marché des satellites: à la frontière entre le privé et l'institutionnel, il repose sur des stratégies de souveraineté nationale.
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