Lf Otan et l'Union européenne (UE) souffrent d'un même mal : le manque d'hélicoptères. Une situation paradoxale au regard des milliers d'appareils hérités de la guerre froide. Mais le mur de Berlin appartient désormais au passé et l'héritage militaire a vieilli. A l'exemple du parc d'hélicoptères de l'armée de Terre française (Alat) : 390 appareils dont seulement 5 % peuvent être considérés comme récents. Pour les autres (SA-342 Gazelle et SA-330 Puma), l'âge moyen oscille entre 25 et 30 ans ! Constat. La situation n'est guère plus brillante dans l'ensemble de l'Europe occidentale, où les budgets s'amincissent et les retards s'accumulent sur les nouveaux matériels (NH90,Tigre), eux-mêmes élaborés du temps de la guerre froide. Or jamais comme aujourd'hui le parc d'hélicoptères n'a été autant sollicité en opérations extérieures (Opex) : en ex-Yougoslavie (Bosnie, Kosovo) en Afrique (Tchad, RCI, Gabon, RDC) en Afghanistan et, pour certains, en Irak. A elle seule, au cours de ces six dernières années, l'UE a rempli une vingtaine de missions extérieures dans le cadre de la PESD (Politique européenne de sécurité et de défense).
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