«Ce fut une année spéciale, en dents de scie, mais qui se termine bien.» Il y a tout juste un an, alors que le premier confinement démarrait, Franck Duriez n'aurait pas parié sur l'exercice 2020. In fine, Blancheporte signe un chiffre d'affaires de 182 millions d'€, en hausse de 1%. «Notre résultat a été multiplié par deux. Il est en augmentation pour la quatrième année consécutive.» Mieux, depuis que le directeur général, associé à d'autres membres du comité de direction, a racheté le véadiste de Tourcoing à 3Si il y a cinq ans, son activité a augmenté de 15%. «La résilience de notre modèle est avérée et la tendance se confirme pour le début d'année 2021.» Mais quel modèle ? Celui d'une formule mariant le meilleur du catalogue historique, lancé il y a près de 90 ans, et l'e. commerce. Celui d'un véadiste qui a fait du prêt-à-porter féminin (40% de son activité), du linge de maison (25 à 30%) et de la lingerie (15 à 20%) les trois piliers de son activité. Bien lui en a pris car, boostée par les deux confinements qui ont conduit les Français à chouchouter leur intérieur, la deuxième catégorie a bondi de 18% en 2020, tandis que l'habillement est, lui, resté stable. Ce modèle, c'est aussi celui d'un acteur de la mode qui crée 95% de sa collection en interne, mais lance des collaborations avec des créateurs et des cocréations pour la maison avec ses fidèles, «afin que l'offre soit plus pertinente». Enfin, ce modèle est celui d'un distributeur qui, sans renier son cœur de cible - la femme de 50 ans et plus - a compris que cette clientèle-là pouvait aussi être adepte d'e.consommation et de technologies. En 2020, l'activité en ligne a gagné 9% et se réalise à 34% depuis un mobile. «Le contexte du covid, avec la montée en puissance du numérique, nous a favorisé. Mais nous avions engagé notre transformation avant. Tout était donc en place.»
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