Si l'essor des ventes en ligne a eu un effet salvateur pour nombre d'enseignes durant les confinements, il a aussi entraîné une forte augmentation des retours d'articles à contrôler et à reconditionner. Cette «reverse logistique», ou logistique inverse, représente un problème important et coûteux pour les enseignes et marques textile. Une fois l'article renvoyé par le client, souvent aux frais de l'expéditeur car les consommateurs réclament des retours gratuits, il s'agit d'évaluer son état, de le remettre dans un circuit principal ou secondaire (chez un soldeur) ou de le donner au recyclage s'il n'est plus portable. Ainsi, un article peut parcourir des centaines de kilomètres jusqu'à un entrepôt, ce qui entraîne d'importants coûts de transport. Face à cet afflux de marchandises vers leurs plateformes, les logisticiens ont dû faire preuve d'agilité. «La logistique e.commerce peut être mécanisée ou manuelle pour les articles haut de gamme mais les retours sont beaucoup plus longs à traiter que les envois», précise Bertrand Chabrier, le directeur du développement de C-Log. Le dirigeant, qui estimait ce taux de retour entre 15 à 17% avant la crise sanitaire, l'a vu grim- per jusqu'à 30%. «C'est une vraie problématique pour les marques quand elles offrent le transport.» Pour faire face à cette activité en croissance, C-Log a dû renforcer ses effectifs dédiés au contrôle qualité. Les vérifications sont encore plus poussées pour les marques de luxe. Certaines griffes envoient d'ailleurs leurs propres équipes sur place pour effectuer ces contrôles.
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