La Semaine de la mode de Paris a démarré tout feu tout flamme. Sans se préoccuper outre mesure de la polémique sur le «see now buy now». Ni même de la perte d'élan du marché du luxe ou encore des menaces sur la sécurité. Dès la journée d'ouverture, le mardi 27 septembre, toute la planète mode était présente et mobilisée. Prête à poursuivre, et à conclure, le «fashion marathon» qui avait débuté un mois plus tôt à New York. Traditionnellement, la première journée est dévolue aux jeunes créateurs. Or, cette fois, cette journée a démarré très fort. Avec des ruées et des embouteillages monstres de limousines, des bousculades à n'en plus finir, provoquées par les fans, fashionistas ou autres acheteurs désireux d'assister aux premiers des 91 défilés de la semaine. En cause, l'apparition de plusieurs des marques les plus désirables du moment en ce tout début du calendrier. Saint Laurent a ainsi chaudement ouvert le bal. Tout y était : un lieu inédit, somp- tueux, encore en chantier (et futur siège de Saint Laurent), des vedettes américaines et des stars françaises, des mannequins hype... Et surtout, le baptême du feu pour le nouveau directeur artistique, le jeune trentenaire Anthony Vaccarello, qui doit relever le défi de maintenir à un très haut niveau l'aura et la cote d'amour d'une griffe adulée. Dans une ambiance très eighties, avec des formats courts et dynamiques, le jeune créateur s'est bien servi de l'élan impulsé par Hedi Slimane avant lui, tout en prouvant qu'il maîtrisait bien les codes de la griffe. Il est à noter au passage qu'il a été l'un des rares à ne pas avoir cédé aux sirènes du long et à être restés fidèles à l'esprit sexy et nerveux de Saint Laurent.
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