C'est un réel paradoxe. A l'heure même où Hermès bataille ferme contre son principal actionnaire, à savoir Lvmh, et que son gérant sur le départ, Patrick Thomas, explique que l'entrée en Bourse du groupe a peut-être été «une erreur», la récente assemblée générale de ce dernier, le 4 juin, a été aussi l'occasion pour lui de célébrer ses... vingt ans en Bourse. Slides à l'appui (tirés d'un petit document distribué le jour même à tous les porteurs du titre), Patrick Thomas a rappelé la croissance fulgurante réalisée par Hermès pendant ces deux dernières décennies. Au cours de ces vingt ans, le chiffre d'affaires est passé de 435 millions d'€ (en 1993) à 3,5 milliards d'€ (en 2012). Un envol dû à la progression de l'ensemble de ses divisions, mais d'abord à la maroquinerie, puis à la mode et aux accessoires. Le résultat net a lui-même été multiplié par 23, à 740 millions d'€ et son résultat opérationnel par 18, à 1,1 milliard d'€.
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