Ils sont riches, intelligents, très influents et pour la plupart américains. Mais comme nous tous, ils sont mortels. Une fatalité insupportable qui depuis quelques années pousse des Larry Page (cofondateur de Google), Peter Diamandis (physicien et multi-entrepreneur), Mark Zuckerberg (fondateur de Facebook) ou Craig Venter (biologiste et multi-entre-preneur) à dépenser des sommes importantes et beaucoup d'énergie dans des projets d'extension de la vie. Tous sont convaincus qu'au ⅩⅪ~e siècle, les sciences et les technologies vont révolutionner la médecine. Dans son livre The Singularity Is Near paru en 2005, le futurologue américain Ray Kurzweil, gourou du transhumanisme et prophète de l'immortalité, annonçait les grandes ruptures pour les années 2020. Faisant déjà référence aux cellules souches, il y prédisait ainsi les transformations profondes que connaîtront les humains grâce aux avancées de la génétique et des biotechnologies : « Les personnes seront capables de reprogrammer leur propre biochimie, loin des maladies et du vieillissement, étendant de manière radicale l'espérance de vie. » Délire de futurologue adepte de science-fiction ? De fait, la réalité commence à donner raison à Kurzweil. En 2012, le chercheur japonais Shinya Yama-naka recevait le prix Nobel de médecine pour ses travaux révolutionnaires sur les iPS (voir lexique), des « cellules souches pluripotentes induites », obtenues par modification génétique de cellules de peau et à partir desquelles il est possible de produire tout type cellulaire. Une rupture pour la médecine régénératrice car ces cellules, faciles à produire, peuvent être utilisées pour la reconstruction de tissus et d'organes.
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