De l'audace, l'administration fiscale en manquerait encore quand il s'agit de se pencher sur l'utilisation du crédit d'impôt recherche (permettant de déduire les dépenses de recherche fondamentale ou de développement expérimental), ainsi que sur sa déclinaison plus adaptée à la filière textile-habillement-cuir, le crédit d'impôt collection (portant sur les dépenses relatives à l'élaboration des collections). Frédéric Biousse (Ecp) rappelle ainsi son expérience malheureuse qui remonte à l'époque de l'aventure Smcp. «Nous avons eu une dizaine de contrôles fiscaux sur l'usage que nous faisions de ces deux crédits d'impôt.» Il ne s'est ensuivi aucun redressement, mais beaucoup de temps et d'énergie perdus. Le dirigeant avait alors écrit au ministre de l'Economie (et du Redressement productif) de l'époque, Arnaud Monte-bourg. La seule réponse obtenue avait été celle de la directrice de l'administration fiscale... et ce pour défendre ses troupes. «L'administration gangrène le système en France», estime Frédéric Biousse, qui relève une différence de culture importante entre les pays anglo-saxons, où la volonté politique est mise au service de l'entrepre-neuriat, et l'Hexagone, où une volonté politique affichée n'est pas toujours suivie d'effets...
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